Le Citet dispose d’une veille réglementaire qui constitue un outil précieux pour les entreprises. Ces dernières bénéficient, de même, d’une aide pertinente pour bien gérer leurs déchets à défaut de les éliminer. Il s’agit de prévenir autant que faire se peut la pollution à la source
Un 4e café-débat a été organisé hier au Centre international des technologies de l’environnement (Citet) sur le thème « Comment réduire nos déchets ». Selon Mme Amel Jrad, directrice générale du Citet, « l’objectif des actions menées en faveur des entreprises consiste à réduire la pollution à la source même, progressivement, en tenant compte du bien-être des habitants. On veut écouter les problématiques des industriels ainsi que leurs propositions pour les intégrer dans notre programme ». Le Citet dispose déjà d’une longue expérience dans la lutte contre la pollution industrielle et a appliqué plusieurs programmes en faveur des entreprises. Les bonnes solutions devraient être légiférées pour les rendre applicables.
Diagnostic environnemental De son côté, Mme Zeineb Neitrahou, ingénieur en chef à la direction assistance aux entreprises, a indiqué, de son côté, que « le centre a permis à plusieurs entreprises de bénéficier d’une assistance en vue de réduire les déchets à la source ». Ainsi, des outils sont mis à la disposition des chefs d’entreprise qui ont droit à un accompagnement dans la réflexion, la recherche et l’adoption des solutions organisationnelles.
Un diagnostic environnemental est d’abord effectué au sein de l’entreprise qui veut adhérer au programme de diminution des déchets à la source. Cette action est suivie d’une analyse et d’un bilan des activités menées avant d’effectuer une évaluation technique, économique et environnementale. Un plan d’action sera enfin arrêté tenant compte des différentes contraintes. L’entreprise pourra, à la faveur des dispositions prises, travailler avec un minimum de déchets qui sont nuisibles pour l’environnement. Le Citet dispose d’une veille réglementaire qui constitue un outil précieux pour les entreprises. Ces dernières bénéficient, de même, d’une aide pertinente pour bien gérer leurs déchets à défaut de les éliminer.
Il s’agit de prévenir autant que faire se peut la pollution à la source. Un programme de production propre mené avec l’Onudi a, d’ailleurs, concerné 54 entreprises opérant dans 5 secteurs différents comme le textile, le cuir et chaussure, l’agroalimentaire et l’hôtellerie. L’un des résultats positifs de ce programme a consisté en la diminution des quantités des eaux usées de 50% dans le process de teinturerie. Plus encore, il a été possible de réaliser une réduction de la consommation de l’eau de 50% également. Un autre outil non moins important concerne le système de management environnemental (SME) qui vise notamment à épargner les ressources naturelles et limiter les émissions polluantes ainsi que les risques pour l’environnement. Il a été possible d’accompagner 100 entreprises. Quant à l’Ecolabel tunisien, il s’agit d’une certification volontaire attribuée à l’entreprise après vérification du produit ou service et sur la base d’un ensemble de critères techniques et écologiques tout au long du cycle de vie.
Les secteurs du textile et de l’hébergement touristique sont concernés par ledit programme. Parmi les actions menées dans ce cadre, la rationalisation de l’utilisation des désinfectants de piscine.
Parmi les points soulevés lors du débat, ceux concernant la sensibilisation et l’éducation des citoyens qui demeurent primordiale pour changer les comportements et les mentalités à l’égard de l’environnement. Il s’agit aussi de prévenir la pollution dès l’installation de l’entreprise pour réduire le coût de la pollution. Les intervenants ont également attiré l’attention des responsables sur les déchets industriels dont une partie est jetée en pleine nature après la fermeture du centre de traitement des déchets industriels et dangereux de Jradou
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