Le chiffre d’affaires du secteur augmente d’une moyenne de 15,7% par an sur la période 2008-2015 contre une part dans le PIB de 6,2%. A la même période, la création d’emplois a plus que triplé.
Selon une étude de l’intermédiaire en Bourse «Mac SA», la métamorphose qu’a connue le secteur du commerce en Tunisie, depuis la fin des années 90, a fait qu’il soit un secteur contribuant de façon directe à la croissance économique du pays. Sa part dans le PIB s’élève à 8% et participe à hauteur de 3,3 dans le volume des investissements. Ainsi, entre les années 2000 et 2015, le taux d’évolution moyen est de l’ordre de 8,8%. La même source indique que le secteur a permis de créer environ 460 mille personnes, soit 25,9% des emplois du secteur des services et 13,4% de l’ensemble de la population active au second semestre 2016.
Une évolution qui a été également boostée par l’apparition de nouvelles formes d’achat et le changement du comportement des consommateurs tunisiens, avec le lancement de la grande distribution.
Bien que cette forme de commerce ne soit pas aussi nouvelle, son développement radical a commencé dans les années 2000, pour représenter 20% du commerce de détail en Tunisie et s’élargir à l’ensemble des régions tunisiennes.
Croissance en chiffres L’étude précise que le développement de la grande distribution est mesuré, aussi, par l’évolution des indicateurs d’activités des deux grandes sociétés cotées, dans le secteur, à savoir Magasin Général et Monoprix. Le chiffre d’affaires du secteur augmente d’une moyenne de 15,7% par an sur la période 2008-2015 contre une part dans le PIB de 6,2%. A la même période, la création d’emplois a plus que triplé.
Mais cela n’empêche que la distribution traditionnelle reste un secteur puisé par les Tunisiens. Selon la même étude, ce secteur englobe environ 160 mille échoppes dont les trois quarts dans l’alimentaire. Son chiffre d’affaires est estimé à 6,7 milliards de dinars et contribue à la création de 218 mille postes d’emploi.
Cette évolution trouve son origine dans le fait qu’un bon nombre de Tunisiens préfèrent encore la distribution traditionnelle. Une étude réalisée par l’Institut national de consommation (INC) a ainsi montré que les petits épiciers de quartiers concurrencent les grandes et moyennes surfaces. D’ailleurs, 42,2% des personnes interviewées ont déclaré s’approvisionner exclusivement auprès de ces épiciers en produits de consommation.
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