Une convention-cadre a été signée, récemment, entre le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et celui des Affaires culturelles pour exploiter le patrimoine, les manifestations et les événements culturels dans le secteur touristique.
La diversification du produit touristique est nécessaire pour assurer la relance du secteur. Dans ce cadre, une convention-cadre a été signée, le 3 mai, entre le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et celui des Affaires culturelles en présence de Mme Selma Elloumi et M. Mohamed Zine El Abidine respectivement ministres des deux départements. Ladite convention vise à exploiter le patrimoine, les manifestations et les évènements culturels dans le secteur touristique. Cette convention permettra la promotion du tourisme culturel et la dynamisation des industries culturelles.
A l’occasion de la signature de la convention, les participants ont formulé plusieurs propositions. Le ministre des Affaires culturelles a indiqué que le projet «des villes des civilisations » profitera des différentes dispositions de la convention signée avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat qui a toujours été un partenaire actif. De son côté, Mme Elloumi a souligné que son département œuvre pour changer la mentalité de certaines personnes qui considèrent le patrimoine comme un « folklore », ce qui démontre la vision superficielle de ces richesses historiques de valeur. Le tourisme s’est limité, pendant de longues années, au balnéaire sans donner l’importance nécessaire au tourisme culturel.
Pour le rayonnement du site de Dougga Parmi les propositions formulées par les participants, on peut citer l’urgence de résoudre les problématiques qui concernent le site de Carthage qui recèle plusieurs monuments historiques de grande valeur admirés par les touristes férus d’archéologie. Il s’agit aussi de fournir les moyens nécessaires afin d’assurer le rayonnement du site historique et archéologique de Dougga en l’intégrant davantage dans les circuits touristiques dans le cadre de la promotion du tourisme culturel qui compte de nombreux adeptes parmi les touristes séjournant dans notre pays. Ces derniers viennent spécialement en Tunisie pour admirer les sites archéologiques pour les mémoriser et s’informer des différentes civilisations par lesquelles la nation est passée.
Par ailleurs, il serait judicieux d’activer les lois relatives à la propriété intellectuelle et d’exploiter les publications historiques dans les espaces touristiques et notamment dans les hôtels. Une occasion pourrait être ainsi offerte aux touristes afin de mieux connaître la civilisation et l’histoire de notre pays qui est passé par plusieurs étapes et évènements décisifs. Les participants considèrent utile d’activer le dispositif et les structures de vulgarisation touristique en lui conférant une dimension culturelle. La salle de l’aéroport international de Tunis-Carthage et l’espace du musée du Bardo devraient être dotés de guides touristiques culturels. L’intégration du contenu culturel et intellectuel — comme les livres rares et les écrits qui se trouvent dans la bibliothèque nationale — dans le tourisme culturel pourrait avoir des impacts positifs sur la dynamisation du secteur.
Pour ce qui est de l’artisanat, les participants proposent de réformer le secteur pour qu’il joue efficacement son rôle dans l’activité touristique. C’est que l’artisanat contient aussi une touche artistique qui reflète bien l’histoire et les rites des Tunisiens. Toujours dans le but de promouvoir le tourisme culturel, il est nécessaire de réaliser les actions promotionnelles en adoptant la traduction en différentes langues pour attirer le maximum de touristes des différents pays du monde. La promotion doit exploiter le projet cinématographique «Terre de la photographie» et appuyer les documentaires culturels tunisiens. La cérémonie a été une occasion pour annoncer le début de réalisation de plusieurs projets en commun entre les deux ministères dans le domaine de l’industrie culturelle et touristique après la tenue de réunions hebdomadaires et périodiques. Ainsi, le secteur du patrimoine immatériel relatif aux métiers sera légiféré. Il est question, aussi, la poursuite de la réalisation de la cité de la Culture avec l’aménagement d’une grande galerie sous l’appellation «le musée des arts» ainsi que d’une salle de théâtre d’envergure (maison de l’opéra) comparable au théâtre municipal de la ville de Tunis d’une contenance d’environ 1.800 sièges.
Auteur : Chokri GHARBI
Publié le : 09-05-2017
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