Bizerte et Menzel Bourguiba, deux pôles industriels non négligeables, n’ont pas encore été mises à gaz. Pour Bizerte surtout, il s’agit d’un handicap de trop. Qui s’ajoute à celui de son isolement, constituant un frein économique de taille et dû à ce diable de pont mobile, à l’origine d’immobilisations générales ponctuelles et de goulots d’étranglement infernaux. On va vous dire pourquoi ces deux pôles ont perdu leur priorité. Et ne seront mis à gaz que d’ici 2019.
L’interrogation est presque sur toutes les lèvres à Bizerte, Menzel Bourguiba et même ailleurs. Pourquoi ces deux pôles industriels n’ont pas été parmi les premières agglomérations à être desservies par le gaz naturel. Pour Bizerte, il s’agit d’un handicap de trop. Etant donné les difficultés économiques aiguës, dues à son isolement, en présence d’un pont mobile au rythme duquel la ville est astreinte à vivre un quotidien infernal. Surtout que le nouveau pont de la délivrance de la capitale de l’Evacuation tarde à pointer à l’horizon…!
Les prioritaires en retard… Bizerte et Menzel Bourguiba, disions-nous, sont à la traîne, par rapport aux régions royalement servies en priorité, sans réunir les atouts justifiant ce «privilège».
Pourtant, la «règle du jeu» annoncée urbi et orbi par «Messieurs Lumières» et «Messieurs Energies», s’étant relayés aux premiers rangs de la hiérarchie, était d’accorder la priorité d’accès à la matière de la vie facile aux grandes agglomérations assises sur l’industrie.
… A cause de la centrale électrique… Cela dit, quelles sont les raisons de cette malchance ? C’est que Bizerte a eu la chance ou la «malchance» d’être choisie pour abriter une centrale électrique. Pour un privilège, c’en est un. Mais voilà que toutes les réunions ayant eu lieu à ce sujet depuis de longues années, avec l’eau minérale ayant coulé à flots, n’ont pas permis à l’état major de nos «ronds de cuir» de s’entendre sur l’emplacement du formidable projet ! A chaque réunion, l’on propose un site aux alentours de la ville qui étouffe et respire CAB. L’un est mal placé. Tandis que l’autre est un terrain fragile et inadapté. Alors que l’autre encore pose des difficultés foncières inextricables.
Rien à faire, sauf du surplace! Quel rapport y a-t-il, s’interroge-t-on, entre l’édification d’une centrale électrique et la mise à gaz de Bizerte et Menzel Bourguiba. Oui, figurez-vous, le rapport existe bel est bien. Il est purement technique. L’on va vous dire tout de suite pourquoi.
…Et du dimensionnement de la conduite Le tout est une question de dimensionnement de la conduite du gaz. Si la mise à gaz des zones urbaines nécessite une conduite de 12 pouces de diamètre, l’alimentation d’une centrale électrique nécessité par contre une conduite de dimension beaucoup plus grande, allant jusqu’au double, selon les ingénieurs es-qualités.
Ayant été toujours indécis quant à la mise en place du projet à Bizerte et à son emplacement bien précis pour les raisons qu’on sait, l’on n’a pu se décider sur la dimension de la conduite à retenir pour alimenter Bizerte. L’on s’est alors contenté de transporter le gaz à travers une conduite de 24 pouces de diamètre, jusqu’à la zone d’El Mabtouh près d’Utique. En attendant la clarification de la situation pour le projet de création de la centrale électrique. Au cas où les choses se précisent pour cette fameuse centrale, il deviendra possible de connecter Bizerte moyennant une conduite à même d’alimenter une centrale, (entre 20 et 24 pouces de diamètre).
L’on aura ainsi tout dit sur le pourquoi du retard accusé pour mettre à gaz Bizerte et, par là même, Menzel Bourguiba.
Enfin bonne nouvelle! On l’annonce avec certaines réserves. Parce qu’on l’a puisée d’une source officieuse. L’on se serait finalement décidé d’implanter la centrale en question à Ras Angela, à quinze kilomètres de Bizerte. Ce qui nécessiterait une conduite de grande dimension d’une longueur de 69 kilomètres. Et ce la fin du feuilleton mexicain?
|