La hausse des prix est débridée dans notre pays. Même ceux des produits les plus insignifiants! Il ne se passe pas un jour sans que l’on ne soit surpris d’une augmentation excessive parfois déplacée du prix de tel ou tel produit. La nouveauté est que l’inflation, ces derniers jours, n’est plus maîtrisée, elle est de plus en plus galopante. Il a suffi que l’Etat ait augmenté les prix des hydrocarbures, il y a un peu plus d’un mois, pour que les producteurs, intermédiaires et marchands fassent flamber les prix de leurs marchandises. Une belle aubaine, pour eux, pour enfoncer davantage le citoyen consommateur. Le pire est que la courbe ascendante n’est pas proportionnelle, non alignée à la hausse initiale, source de tous les maux. Elle progresse de 30, 40, voire 50% et parfois du simple au double. La botte de persil, les œufs, les viandes blanche et rouge, la tomate concentrée, les huiles, l’eau, le beurre, les boissons, les fruits et les produits à… caractère superflu sont difficilement abordables, rarement accessibles aux classes laborieuses. Et là, on ne parle que de nourriture, de produits de première nécessité. Pauvre ménagère ! On vous fait grâce du reste comme les produits d’hygiène, les pièces détachées des voitures, des services, de la main-d’œuvre, qui, de surcroît, bâcle tout… Bref, le tableau est sombre. Il y a, fort heureusement, cette annonce d’augmenter les salaires pour donner de l’espoir aux Tunisiens. Mais attention, il faudrait, dans le même temps, contrôler les prix pour pouvoir maîtriser l’inflation. Sinon on n’est pas sorti de l’auberge !
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