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Entreprises DE Bâtiment ET DE TRAVAUX PUBLICS


Source: La presse de Tunisie

Des problèmes qui pèsent lourd sur les activités

Les dépenses des entreprises de bâtiment et de travaux publics ne cessent de s’accroître suite à la chute de la valeur du dinar — car certains produits sont importés — et à la révision à la hausse des prix des matières premières. En outre, la valeur du travail n’est pas le premier souci des ouvriers qui mettent beaucoup de temps pour exécuter les tâches qui leur sont confiées, de l’avis même de certains chefs d’entreprise du bâtiment.

Le secteur du bâtiment et des travaux publics passe par une situation difficile depuis ces dernières années : cherté des matières premières, indisponibilité de la main-d’œuvre, destruction du matériel de travail et autres. Cet état de fait a eu des impacts négatifs sur les activités des entreprises et un retard dans la réalisation des projets. La Tunisie compte un certain nombre de grandes entreprises opérant dans le secteur en question. Celles-ci font travailler d’autres PME dans divers secteurs comme l’électricité, l’électronique, la tôlerie, la menuiserie. Quand le secteur du bâtiment va bien, toutes les autres activités connaissent un épanouissement. Or, la crise qui frappe le bâtiment a eu des effets néfastes sur les autres entreprises qui font travailler des milliers des personnes. L’objectif est de préserver ces postes d’emploi à la faveur de l’identification de nouvelles opportunités aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.
Les dépenses des entreprises de bâtiment et de travaux publics ne cessent de s’accroître suite à la chute de la valeur du dinar — car certains produits sont importés — et à la révision à la hausse des prix des matières premières. En outre, la valeur du travail n’est pas le premier souci des ouvriers qui mettent beaucoup de temps pour exécuter les tâches qui leur sont confiées, de l’avis même de certains chefs d’entreprise du bâtiment. A noter, toutefois, que les grandes entreprises opérant dans le secteur font appel à des PME pour exécuter des composantes des projets publics ou privés.
Dans le cadre de la démarche public-privé, l’Etat a autorisé les entreprises privées à réaliser des projets sur des terres appartenant au domaine public. Ces projets sont également gérés par les privés dans le cadre d’une concession sur un certain nombre d’années qui peuvent atteindre les 40. Cette démarche permet de dynamiser un tant soit peu les activités des entreprises en bâtiment mais cela ne semble pas suffisant. Les grandes entreprises accordent une importance aux appels d’offres publics pour participer à la réalisation des projets selon un calendrier précis malgré les problèmes rencontrés.

Des retards de réalisation des projets
Indisponibilité des ressources financières, problèmes fonciers, arrêts de travail et manque de motivation, vol de matériel constituent les principales lacunes constatées par les chefs d’entreprise. Ce n’est donc pas étonnant que plusieurs projets ont connu un retard au niveau de la réalisation. Pour ce qui est des ressources financières, plus d’une entreprise — qui a pourtant une bonne réputation dans le secteur du bâtiment — sont confrontées au problème de manque de fonds propres. Elles sont obligées de recourir aux banques en vue d’obtenir les financements dont elles ont besoin. Plusieurs banques sont réticentes à ce sujet et ne répondent pas toujours à l’appel des hommes d’affaires car elles sont, elles-mêmes, à court de liquidité. Le retard de déblocage des crédits pèse de tout son poids sur l’activité de l’entreprise qui est obligée d’attendre le financement avant de commencer les travaux parfois au-delà des délais fixés.
D’où la nécessité de prendre les mesures nécessaires à ce niveau pour assurer un financement régulier et rapide des entreprises du bâtiment. Autrement, de nombreux postes d’emploi sont menacés et les PME travaillant de façon directe ou indirecte avec le secteur peuvent être affectées. On espère que la banque des régions, prévue dans la loi de finances de 2019, contribuera à résoudre ce problème de financement qui a trop duré.
S’agissant des problèmes fonciers, ils sont  à l’origine du retard de plusieurs projets, ils doivent être résolus dans les plus brefs délais. Le retard de réalisation des projets multiplie leur coût par deux, voire trois et porte atteinte à l’activité de l’entreprise chargée des travaux. Certains citoyens qui ont accepté de vendre leur terrain à l’Etat dans le cadre d’une expropriation se sont désistés estimant que le prix proposé par les pouvoirs publics ne reflète pas la vraie valeur du bien foncier. Ils ont intenté des affaires auprès du tribunal pour la révision de ce prix. Or, le traitement de ces affaires prend beaucoup de temps, ce qui n’arrange ni le chef d’entreprise ni le propriétaire du terrain. Certes, une décision a été prise, récemment, pour traiter en priorité les affaires foncières pour ne pas retarder la réalisation des projets mais des dossiers restent encore en suspens, et ce, depuis des années.

Les travaux à l’étranger en baisse
Plusieurs entreprises de bâtiment sont intéressées par les travaux à l’étranger et notamment en Libye qui a toujours constitué un marché juteux pour les entrepreneurs tunisiens. Cependant, le conflit armé entre les fractions libyennes a rendu la tâche difficile et surtout insécurisée. Les entrepreneurs tunisiens ne veulent pas se rendre dans ce pays, compte tenu de manque de sécurité. En Libye aussi, les projets de construction — qui sont nombreux aujourd’hui — sont proposés aux soumissionnaires suite à des appels d’offres internationaux. Des entreprises en bâtiment de différentes nationalités, y compris égyptiennes, ont pu remporter des marchés importants de construction et d’aménagement de l’infrastructure de base, des routes et des logements. C’est une opportunité pour les entrepreneurs qui veulent améliorer leur chiffre d’affaires hors des frontières nationales.
D’autres pays comme l’Algérie et la Mauritanie lancent, de temps à autre, des appels d’offres intéressants pour la réalisation de projets de travaux publics qui exigent des moyens lourds et la mobilisation d’un grand effectif constitué d’ouvriers, de techniciens supérieurs, d’ingénieurs et d’architectes de haut niveau, capables d’exécuter les travaux selon un calendrier établi par le donneur d’ordre. A noter que plusieurs entreprises tunisiennes et des bureaux d’études ont acquis une expérience dans certains pays africains dans le domaine de l’infrastructure de base.
Les arrêts répétitifs du travail, les grèves et le manque de motivation des ouvriers notamment constituent aussi un problème épineux qui met les entreprises du bâtiment dans une situation embarrassante. Pour diverses raisons — et essentiellement des raisons mercantiles —, les ouvriers suspendent le travail et ne laissent personne accomplir sa tâche. Parfois, ce sont les habitants des régions où on compte réaliser le projet qui s’en mêlent car ils ne sont pas d’accord sur le choix de leur région pour la réalisation du projet. Les chômeurs ont également leur mot à dire dans ces conditions et empêchent tout coup de pioche. D’où le retard enregistré au niveau de la réalisation qui coûte cher à toute la collectivité publique.

Pour une stratégie à long terme
Enfin, depuis la révolution, on a constaté un nouveau phénomène qui ne cesse de se développer dans toutes les régions, à savoir le vol et l’endommagement du matériel installé pour la réalisation des projets. Ces actes de vandalisme sont effectués surtout pendant la nuit. De tels comportements se répercutent, évidemment, sur la marche des travaux. La réparation ou l’acquisition d’un nouveau matériel est coûteuse et exige de nouvelles dépenses de la part de l’entreprise. Il est nécessaire, selon les chefs d’entreprise, de renforcer le contrôle des agents de l’ordre dans les quartiers où se trouvent les travaux pour décourager toute personne voulant nuire à la réalisation du projet.
La taxe sur l’achat des nouveaux bâtiments — considérée comme élevée par la Chambre nationale des promoteurs immobiliers de Tunisie — a eu également son impact sur le secteur du bâtiment. C’est que les citoyens ne peuvent pas acheter un logement vu son coût devenu hors de portée alors que le pouvoir d’achat est en régression perpétuelle. 
En tout cas, l’avenir du bâtiment dépend, dans une large mesure, de la volonté de l’Etat qui est appelé à arrêter une stratégie à long terme définissant les objectifs qualitatifs et quantitatifs en matière de construction de bâtiments, de routes, de ponts et d’infrastructure de base. Les entreprises tunisiennes dans le secteur du bâtiment doivent être bien outillées et encouragées à la réalisation de ces projets dans les délais. Tout l’écosystème doit être mis à niveau pour concrétiser la stratégie d’infrastructure en y impliquant l’administration, les banques, les centres de formation professionnelle et les fournisseurs des matières premières. C’est ainsi qu’il sera possible de relever le défi dans ce domaine et donner plus de force aux entreprises en bâtiment pour qu’elles s’imposent non seulement dans le marché local mais aussi dans le marché international.

Repères…
• Les entreprises tunisiennes de bâtiment et de travaux publics et les bureaux d’études ont acquis une bonne réputation en Afrique subsaharienne grâce à leur longue expérience dans ce domaine.
• Le manque d’ouvriers spécialisés dans le secteur perturbe, parfois, la bonne marche des travaux. Le chef d’entreprise est obligé de former les ouvriers sur le tas pour pouvoir exécuter les travaux.
• La hausse des prix des matières premières se répercute sur le coût final de l’infrastructure de base ou des logements proposés à la vente aux clients potentiels.
• Les nouveaux bâtiments et les tours modernes qui seront réalisés en Tunisie requièrent un savoir-faire et une compétence de haut niveau des ingénieurs et techniciens tunisiens qui  ont commencé déjà leur mise à niveau.
• Le financement des entreprises de bâtiment par les banques connaît une certaine stagnation. Il est nécessaire de trouver d’autres alternatives pour renforcer les fonds propres de ces entreprises en ouvrant le capital, par exemple, aux investisseurs.


 
 
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 Â« Ce projet est financé par le département d’Etat Américain, Bureau des affaires du Proche Orient- Middle East Partnership Initiative (MEPI). MEPI est un programme unique conçu pour dialoguer directement avec le Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). MEPI travaille à créer des partenariats dynamiques avec les citoyens de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient pour favoriser le développement de sociétés pluralistes, participatives et prospères dans la région MENA. Pour ce faire, MEPI collabore avec des organisations locales, régionales et internationales, le secteur privé, les institutions académiques et les gouvernements. Plus d’informations sur MEPI peuvent être trouvées au www.mepi.state.gov  »

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