Des échantillons de produits de la pêche frais, congelés et vivants ainsi que des conserves de sardines et de thon sont exposés au pavillon tunisien qui s’étend sur 208m2 dans le salon «Seafood’2017».

La Tunisie participe à la 25e  édition du salon mondial des produits de la mer «Seafood’2017», qui se tient du 25 au 27 avril, à Bruxelles (Belgique). La délégation tunisienne encadrée par l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) et le Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (Gipp) est composée de 30 exposants (8 sociétés) et de visiteurs professionnels. La participation tunisienne à cette manifestation a pour objectif de prospecter de nouveaux marchés en vue de commercialiser les produits de la pêche et de s’informer des nouvelles technologies dans ce domaine.

Des échantillons de produits de la pêche frais, congelés et vivants ainsi que des conserves de sardines et de thon sont exposés au pavillon tunisien qui s’étend sur 208m2. Les visiteurs vont pouvoir goûter à ces produits tunisiens qui se distinguent par leur qualité et leur saveur. Il est possible de tisser des contacts au cours de cette manifestation d’envergure et de conclure éventuellement des actions de partenariat ou d’échanges commerciaux.

Des potentialités à saisir

Les ports de pêche tunisiens sont répartis à travers plusieurs régions du littoral. Plusieurs espèces de poissons et de produits de la pêche approvisionnent régulièrement le marché intérieur et des quantités sont destinées à l’exportation sous forme de produits congelés ou frais. L’Union européenne a prévu des avantages préférentiels aux produits de la pêche tunisiens qui peuvent être vendus dans tous les circuits de distribution, à condition de respecter les normes en vigueur relatives à la qualité, à la sécurité et la protection de la mer contre toute exploitation abusive des ressources halieutiques et contre la pollution.

Les prix des produits de la pêche sont fluctuants au niveau mondial compte tenu des quantités écoulées par les différents fournisseurs. La Tunisie est considérée comme un concurrent sérieux et peut accaparer de nouvelles parts de marchés. Au niveau national, on a constaté que certaines zones sont plus exploitées que d’autres. Le golfe de Gabès constitue l’une des zones les plus menacées. D’ailleurs, un projet mené avec l’Agence japonaise de coopération internationale a été lancé dans cette zone en vue de cogérer le port de pêche par les pêcheurs et d’éviter une exploitation abusive des ressources.

Par contre, les zones du nord sont plutôt désertées par les pêcheurs. Pourtant, cette zone est riche en poisson bleu qui a les mêmes vertus nutritives que les pélagiques. D’où la nécessité de se tourner davantage vers ces zones du nord (Bizerte et Tabarka) pour améliorer les apports en poisson bleu. Les autorités publiques accordent, dans ce cadre, une priorité au renouvellement des embarcations de pêche, à leur équipement en moyens de sécurité pour réduire les noyades et la perte des vies humaines lors des tempêtes. Des moyens de communication pourraient également être installés dans ces embarcations pour communiquer directement avec les secours situés dans le port. Le contrôle par satellite est également privilégié pour connaître de façon précise la situation des embarcations de pêche et venir rapidement à leur secours en cas de besoin.

L’aquaculture constitue, de même, une activité florissante en Tunisie. L’élevage des poissons se fait dans plusieurs sites et concerne diverses espèces de poissons comme les daurades dont le prix a connu une baisse suite à l’accroissement des apports. Les consommateurs, même ceux qui résident dans les régions intérieures de la République, ont pu goûter au poisson qui est transporté par les sociétés productrices à bord de camionnettes réfrigérées. Les perspectives du secteur s’annoncent prometteuses vu la demande en évolution constante aussi bien sur le marché intérieur que sur le marché extérieur.

Auteur : Chokri GHARBI

Publié le : 27-04-2017

La Presse de Tunisie