D’ailleurs, il reste encore quelques étapes afin que l’adhésion de la Tunisie au COMESA entre en vigueur et que la Tunisie puisse bénéficier de ses avantages. Il s’agit de :
– La signature d’au moins sept pays membres et le dépôt de l’instrument d’adhésion auprès du secrétariat général du COMESA.
– La fixation et la notification de la liste des produits soumis à la libéralisation progressive et du calendrier tarifaire des réductions.
– La fixation de la liste des produits d’intérêt particulier pour le développement économique : liste limitée de produits qui seront soumis à un taux d’intégration de 25%.
La Tunisie espère réaliser un certain nombre d’objectifs suite à l’adhésion au COMESA, à l’instar de: la réduction tarifaire de 17%, la facilitation de l’implantation et le gain de compétitivité.
L’adhésion de la Tunisie au COMESA est un fait historique, elle a eu lieu le 18 juillet 2018 et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) l’a ratifiée le 17 mars 2019.
La Tunisie s’est confrontée à plusieurs difficultés avant de ratifier l’accord en question mais peut profiter de son adhésion à « cette force économique ». Elle peut même renforcer ses exportations. Dans la même perspective, la Tunisie dispose de quatre nouveaux représentants du CEPEX au Congo, Kenya, Cote d’Ivoire et Nigeria. L’étape suivante serait de travailler sur le rôle du secteur privé. Pour ce qui est des barrières tarifaires, il existe 0% de tarif douanier ou des tarifs accessibles dans cette zone.
Quelle valeur ajoutée pour la COMESA ?
Plusieurs raisons ont incité la Tunisie à rejoindre le COMESA : l’absence de cadre juridique préférentiel régissant les relations commerciales tuniso-africaine; la faible présence tunisienne dans cette zone; la performance économique prometteuse des pays de la région; le faible volume des exportations tunisiennes vers les pays africains; et la volonté croissante du secteur privé de s’orienter vers le marché africain.
Les chiffres présentent cette zone comme prometteuse et propice à l’investissement. Trois indicateurs affirment ce constat : – le taux global d’investissement en pourcentage du PIB est environ 26%; – le développement des IDE de 21% en 2015; – le volume des exportations dans les pays du COMESA a atteint huit milliards de dollars.
D’ailleurs, 48% des exportations intra-comesa sont des produits. Et les trois pays qui ont enregistré une balance commerciale positive dans cette régions sont : l’Egypte (1 milliard de dollars), le Kenya (800 millions de dollars) et l’Ouganda (200 millions de dollars).
Cependant l’adhésion au COMESA rime avec l’engagement financier de la Tunisie. Le pays doit fournir 2,2 millions de dollars au budget du COMESA au titre de l’année 2019, soit 11% de son budget. Ainsi, la Tunisie pourrait devenir le troisième contributeur au budget du COMESA. |