Objectif : mettre un terme au déversement systématique des déchets industriels dans le lac

La région de Bizerte a reçu mardi dernier la visite d’une délégation imposante constituée du chef du gouvernement M. Youssef Chahed, du ministre de l’Environnement M. Riadh Mouakher et de Mme Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le but étant le lancement de la dépollution du lac de Bizerte, un projet pour la Méditerranée, financé par l’Union européenne. Il faut dire qu’il est grand temps de mettre un terme au déversement systématique des déchets industriels provenant des sociétés implantées dans la région, particulièrement à Menzel Bourguiba et la zone industrielle de Menzel Jamil.

Ce projet grandiose coûterait près de 90 millions d’euros selon la représentante de l’union européenne, soit 220 millions de dinars sollicitant l’implication de plusieurs parties dont la Banque européenne de développement et l’Union pour la Méditerranée. Le gouvernement d’u nion nationale se doit, entre autres objectifs, d’améliorer la qualité de la vie des habitants sur le plan environnemental suivant la convention de Carthage. Les travaux qui vont démarrer très prochainement dureront 6 ans. Mme Federica Mogherini est venue dire à la Tunisie que l’Union européenne apportera son soutien sur le double plan financier et politique : «En investissant en Tunisie, nous investissons dans le présent et le futur de l’Europe et dans la jeunesse. Nous avons discuté avec les autorités tunisiennes comment renforcer ce partenariat, cette coopération fondamentale, stratégique pour la Tunisie et l’Union européenne. Nous réservons pour 2017 d’autres projets pour une valeur de 300 millions d’euros dans le but d’une meilleure stabilité», a-t-elle enchaîné. Le mot «jeunesse» est revenu à maintes reprises dans le discours de la haute représentante de l’Union européenne. Ce qui est de bon augure.

Peut-on pour autant dire que mercure et cyanure, deux polluants indésirables dans le monde marin du lac du Bizerte, ne seront plus qu’un mauvais souvenir ? C’est tout le mal qu’on souhaite !