L'enquête sur la situation et les perspectives des entreprises allemandes en Tunisie 2014-2015 a ciblé les entreprises exportatrices, dont la moitié sont des PME, et les entreprises non exportatrices Troisième investisseur en Tunisie, les sociétés allemandes contribuent à la croissance de l’économie nationale. La Chambre tuniso-allemande de commerce et d’industrie (AHK) a effectué une enquête sur «la situation et les perspectives des entreprises allemandes en Tunisie», faisant l’état des lieux des entreprises exportatrices et non exportatrices allemandes en Tunisie.
Ainsi, le secteur électrotechnique (37,1%) et le secteur textile (50,6%) représentent la grande majorité des entreprises exportatrices participant à cette enquête. Les 12,3% restants viennent d’autres branches industrielles comme les industries chimiques et plastiques. Un peu plus de la moitié des entreprises exportatrices allemandes implantées en Tunisie et ayant participé à l’enquête sont des PME. Les grandes entreprises représentent 24,8% de l’échantillon. La grande majorité d’entre elles (70,4%) possèdent d’autres sites de productions en dehors de la Tunisie. Concernant les entreprises allemandes non totalement exportatrices, 88,9% d’entre elles viennent des secteurs tels que le transport, les industries pharmaceutiques, les industries alimentaires. Elles sont constituées en grande majorité de petites et moyennes entreprises (83,3%).
L’enquête montre qu’aujourd’hui, 65,5% des entreprises rendent compte d’une évolution positive des affaires, dont 53% d’entre elles ont enregistré une augmentation du chiffre d’affaires par rapport à l’année 2013. Les perspectives projetées jusqu’à la fin de 2015 tablent sur une augmentation des entreprises exportatrices allemandes et une baisse du chiffre d’affaires de 14,8% de ces entreprises. Pour les investissements, 43,2% des entreprises ont évolué par rapport à 2014.
Selon les indicateurs mentionnés dans l’enquête, la proximité géographique par rapport à l’Europe et les coûts de production compétitifs «sont aujourd’hui les principaux avantages du site Tunisie. Les avantages fiscaux, qui représentent 38,3% contre 45,7% en 2014, restent également parmi les avantages décisifs du site Tunisie». Actuellement, le facteur qui représente un obstacle pour les entreprises allemandes installées en Tunisie demeure l’incertitude politique et sociale. La faible productivité des employés, le manque de personnel qualifié et la réglementation excessive ainsi que la rigidité au niveau de l’administration demeurent un inconvénient et un obstacle pour le site tunisien.
Parmi les facteurs externes, c’est surtout le coût du transport dans l’espace méditerranéen moyennant 25,9% qui a pesé sur les entreprises exportatrices allemandes en Tunisie. Par ailleurs, 34,6% des entreprises ont considéré que l’évolution des marchés européens a constitué une difficulté au cours de l’exercice 2014.
Selon la même source, les principales suggestions d’amélioration du climat des affaires sont liées à l’amélioration de la sécurité, au dialogue entre employeurs et syndicats, à la lutte contre la corruption, l’allègement des procédures administratives... pour les entreprises non totalement exportatrices, les principales suggestions sont l’allègement des procédures administratives, le renforcement des infrastructures et l’assouplissement de l’importation.
Introduction de 50 entreprises non exportatrices Par ailleurs, 44,4% des entreprises pensent qu’une coopération plus étroite entre les pays du Maghreb doit pouvoir créer de la croissance et de nouveaux emplois en Tunisie. «La Tunisie serait plus intéressante pour les investisseurs allemands avec la consolidation de la coopération économique entre les pays du Maghreb pour 34,3% des entreprises enquêtées. Seulement 27,3% des entreprises peuvent s’offrir des possibilités de coopération entre des sociétés allemandes et des sociétés des Etats du Golfe en Tunisie».
Cette année, l’AHK a opté pour l’introduction de 50 entreprises non totalement exportatrices avec un capital allemand, exerçant dans les secteurs électronique, logistique, touristique, pharmaceutique, des services... L’enquête montre que les perspectives concernant l’évolution des affaires sont qualifiées d’optimistes. En effet, 49,4% des entreprises exportatrices ont prévu une augmentation de leur exportation, alors que 14,8% des entreprises enquêtées s’attendaient à une diminution de leur chiffre d’affaires à l’exportation et 25,9% pensaient qu’il n’y aura pas de changement par rapport à 2014. «Les prévisions d’augmentation des exportations, tous secteurs confondus, sont en légère hausse par rapport aux chiffres de la dernière enquête».
Les indicateurs de l’AHK mentionnent que pour les entreprises non totalement exportatrices, 66,7% s’attendent à une augmentation des exportations et 16,7% à une diminution. Au chapitre des investissements, 55,6% de ces entreprises prévoient une augmentation de leurs investissements et seulement 5,6% pensent à leur diminution.
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